Ancien bâti. Les stigmates du séisme persistent


Les anciennes habitations de la ville de Chlef et de ses environs ont beaucoup souffert du séisme d’octobre 1980, au point que l’on s’interroge toujours sur leur capacité à résister à une éventuelle secousse tellurique.
Ceci d’autant que beaucoup d’entre elles n’ont pas fait l’objet d’opérations de confortement et de réhabilitation, comme cela a été le cas pour les logements et bâtiments relevant du secteur public. 27 ans après, les séquelles de cette catastrophe naturelle sont donc toujours présentes à travers des façades lézardées et des murs de cloison cisaillés. Le danger ne semble guère inquiéter les pouvoirs publics qui persistent outre mesure à fermer les yeux sur cette situation et à oublier que la sécurité des personnes et des biens relève exclusivement de la responsabilité de l’Etat. Au nom de la propreté privée, ce dernier refuse carrément de s’engager dans une telle opération, laissant les occupants livrés à eux-mêmes sans aucune assistance, ni soutien de sa part. Les sinistrés qui s’entassent dans les logements en préfabriqué depuis ce séisme, sont logés à la même enseigne. Après avoir attendu longtemps l’aide financière promise par le gouvernement, ils ont vite déchanté et ne s’expliquent guère les motifs de revirement des autorités centrales quant à la prise en charge de ce dossier brûlant. Signalons que selon les chiffres communiqués par l’Administration, il existe 18 316 logements de ce type et 15 201 précaires à travers la wilaya.
texte de : A. Y. elwatan